Munis de bougies, Français et Tunisiens, côte à côte rendent hommage aux victimes. Les visages sont graves, l’incompréhension domine. Baptiste Amieux, Français installé en Tunisie, a organisé ce rassemblement : « C’est pour toutes les victimes de la barbarie dans le monde en général. Justement, le fait que l’on soit là avec nos amis tunisiens montre que l’on ne fait aucun amalgame. Eux aussi ont été touchés dernièrement avec la mort de policiers assassinés. Donc je pense qu’ils comprennent très bien ce que l’on ressent maintenant. On est là vraiment contre la barbarie et pas contre l’islam, pas contre les musulmans. Et c’est vrai que c’est un danger et on espère que les Français ne vont pas tomber dans le panneau. »
Nadia, Tunisienne, musulmane elle aussi, a peur de l’amalgame, comme ses amis. Elle est sous le choc : « Toutes caricatures religieuses envers n’importe quel prophète me dérangent. En revanche, je suis pour la liberté d’expression et finalement, l’art c’est aussi fait pour déranger. Si vraiment c’est en réponse à certaines caricatures, c’est juste inhumain. Ils sont vraiment dans la haine et c’est vraiment ça qui les motive, ce n’est même plus la religion. »
Réactions également du parti islamiste Ennahda ou encore du syndicat des journalistes tunisiens qui condamnent tous deux dans des communiqués cet acte terroriste.