Baba Laddé est arrivé au tribunal sous bonne escorte, vêtu d’un boubou jaune, menottes aux poignets. Le procureur à qui il a été présenté lui a signifié qu’il était poursuivi, entre autres, pour détention illégale d’armes de guerre, rébellion, association de malfaiteurs, incendie volontaire, viol, et mise en danger de la vie de ses compatriotes. Des faits qui remontent à l’époque où il était rebelle en territoire centrafricain.
C’est d’ailleurs pour ces faits que la justice centrafricaine qui le recherchait l’a arrêté après sa fuite du Tchad début décembre. Le dossier de l’ancien préfet de la Grande Sido a été confié au doyen des juges d’instruction du tribunal de Ndjamena qui a ouvert une information judiciaire.
Selon les autorités judiciaires tchadiennes, Baba Laddé a été extradé à la demande du Tchad dans le cadre d’un accord de coopération judiciaire. Accord qui permet à ce pays de demander l’extradition de tout citoyen poursuivi en République centrafricaine afin de le juger sur son territoire.