Beji Caïd Essebsi s’est rendu ce mercredi midi au Palais de Carthage, siège de la présidence, pour la passation de pouvoir avec son ex-rival, Moncef Marzouki, le perdant de la présidentielle.
Peu avant, dans la matinée, c'était la prestation de serment très solennelle, très applaudie aussi, dans l'hémicycle de l'Assemblée tunisienne. « Je jure par Dieu Tout-Puissant de préserver l'indépendance de la Tunisie et son intégrité territoriale, de respecter sa Constitution et sa législation » : par ces mots, Beji Caïd Essebsi est aujourd'hui devenu à 88 ans, le nouveau chef de l'Etat tunisien. Le premier de toute l'histoire du pays à avoir été élu librement au suffrage universel direct.
Négociations en cours
« Il n'y a pas d'avenir pour la Tunisie sans consensus entre les partis politiques », a également déclaré le nouveau président. Allusion sans doute aux négociations en cours pour former la nouvelle équipe gouvernementale. BCE, dont le parti Nida Tounes n'a pas obtenu de majorité absolue aux législatives, est obligé de former une coalition pour obtenir une majorité parlementaire.
Mercredi dans l'après-midi, l'actuel Premier ministre Mehdi Joma devait lui remettre sa démission, mais son équipe continuera à gérer les affaires courantes au plus tard jusqu'au 14 janvier, jour anniversaire de la révolution. Un jour choisi symboliquement pour la grande cérémonie officielle d'investiture de BCE, en présence de plusieurs chefs d'État.