Pour le porte-parole du gouvernement djiboutien, le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Ali Youssouf, la signature de cet accord est un « aboutissement historique » et une démonstration d'« apaisement du climat politique ».
« Nous avons réussi à nous entendre sur un accord-cadre qui devrait nous permettre d’engager des concertations et des consultations au niveau de l’Assemblée nationale sur les réformes institutionnelles et politiques demandées par les partis d’opposition »,affirme-t-il.
L'opposition réunie dans l'USN réfutait depuis des mois les résultats officiels des élections législatives de février 2013, affirmant avoir en réalité remporté le scrutin. Ces tensions avaient conduit huit députés de l'opposition élus à abandonner leur siège à l'Assemblée.
Pas d'avancées démocratiques réelles
Depuis, le dialogue qui s'était mis en place en août 2013 s’était avéré difficile et sans grande avancée. L'opposition réclame, sinon la reconnaissance de sa version des résultats, du moins deux points jugés cruciaux pour toute avancée démocratique : la création d'une Céni, une commission électorale indépendante, et l'adoption d'un statut spécial pour l'opposition.
Or, selon le porte-parole de l'USN, ces deux points ne figurent pas concrètement dans l'accord. « L’opposition a troqué le nombre de sièges qu’elle a obtenus par rapport à des avancées démocratiques, souligne Mahamoud Djama. Malheureusement, ces deux points n’ont pas été accordés et pour l’instant l’échange n’a pas eu lieu. »
Le président a obtenu que ces deux points soient rediscutés d'ici un mois. Pour une large frange de l'opposition, les députés USN ont donc troqué leur retour contre des promesses très peu crédibles.