Ce sont les habituels slogans - « Libérez Karim », « Karim président » - qui ont accueilli les deux prévenus, Mamadou Pouye et Karim Wade, à leur arrivée dans la salle d’audience. Puis la Cour est entrée à son tour.
Le président a appelé Mamadou Pouye à la barre. Cet actionnaire d’une société aéroportuaire, intégrée au patrimoine de Karim Wade, est poursuivi pour « complicité d’enrichissement illicite ». A sa demande de mise en liberté provisoire, la Cour a répondu non. « Le risque de subornation de témoin est trop grand », a estimé Henri Grégoire Diop, le président de la Cour, ajoutant que « le prévenu a souvent refusé de répondre aux questions et par cette attitude, il ne contribue pas à la manifestation de la vérité. »
Puis Karim Wade s'est présenté à la barre. La Cour a expliqué son refus : à plusieurs reprises, les soutiens de l’ancien ministre ont perturbé l’audience, et par conséquent, sa libération provisoire présente un risque trop grand de troubles de l’ordre public. A cette annonce, une partie des partisans de Karim Wade ont quitté la salle, mécontents. La Cour a ensuite repris l’audition des témoins.