L’information provient d’une source à l’état-major des armées. Selon elle, les huit soldats qui manquent à l’appel seraient probablement morts. Le bilan des pertes dans les rangs des assaillants n’a toujours pas été communiqué. Il devrait, en tout cas, « être lourd », pense-t-on au ministère de la Défense, si l’on en juge le nombre impressionnant des combattants de la secte islamiste - près d’un millier - qui a investi Achigachia. Les bombardements de l’aviation camerounaise ont complètement rasé le camp militaire qui n’est désormais plus qu’un champ de ruines.
Après avoir été repoussés du camp, les islamistes de Boko Haram se sont repositionnés à peine 5 km plus loin, côté Nigeria. Ils y tiennent un camp militaire repris il y a quelques mois à l’armée nigériane.
La situation sur le terrain est toujours aussi confuse. A Yaoundé, les réunions de crise se sont multipliées lundi à l’état-major des armées. En milieu d’après-midi, nous avons appris que le chef d’état-major et d’autres hauts gradés militaires avaient quitté la capitale pour se rendre dans la zone des combats.
Et pour ne rien arranger à la tension ambiante, un véhicule militaire a sauté lundi sur un engin explosif sur la route Amchidé-Kolofata, toujours dans la région de l’extrême nord. Deux soldats qui étaient à bord ont été tués.