Des attaques à la hache et la machette quasiment une fois par semaine et des habitants terrorisés qui ne savent plus comment se protéger. Voilà ce que dénonce l’organisation de protection des droits de l’homme. Après avoir rencontrée plus de 70 témoins ou rescapés de ces attaques, HRW recense un certain nombre de défaillances.
Exemples : des cas de réaction tardive de l’armée lorsque la population lance l’alerte, mais aussi le bouclage par l’armée ou l’interdiction à plusieurs reprises pour les casques bleus de patrouiller dans certaines zones. Human Rights Watch appelle donc les forces armées congolaises à garantir l’accès aux zones à risque et de faire plus avec l’ONU pour protéger les civils.
Un appel qui intervient alors que justement, après plus de six mois, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la brigade d’intervention de l’ONU ont lancé pendant trois jours une opération conjointe de ratissage de la zone où ont eu lieu les tueries. Au final, peu d’arrestations de rebelles présumés, mais l’opération se veut la preuve que l’armée congolaise reprend les offensives de vaste envergure face aux rebelles ougandais ADF, qui occupent la zone depuis plus de 20 ans.
Enfin, Human Rights Watch appelle également l’ONU et le Congo à approfondir les enquêtes sur l’identité des assaillants alors que ce mode opératoire de massacres à la machette est nouveau. Du côté des autorités congolaises, une enquête judiciaire a finalement été ouverte fin novembre. L’identification des victimes et des rescapés est terminée, mais personne n’a encore été interrogé. Des retards qui risquent de peser sur la qualité des enquêtes et des éléments de preuve récoltés en vue de l’ouverture d’un procès.