Il n’y a pas de surprise, le scrutin ne pouvait pas chambouler l’ordre établi : le Parti démocratique gabonais, le PDG au pouvoir, conserve sa majorité absolue. Les rares retournements de situation sont venus de Lebamba, au sud du pays, où Flavien Nzengui Nzoundou, ancien ministre et ancien aide de camp de Omar Bongo, a été battu par un opposant. Idem pour Honorine Dossou Naki, très proche de la famille Bongo, qui a été humiliée par un indépendant.
Si à l’Assemblée nationale, l’opposition ne compte que deux députés sur 125, son score au Sénat pourrait avoisiner dix élus sur 120. L’unique inconnue à ce jour c’est le futur président du Sénat. Le choix du candidat revient au président du parti majoritaire donc à Ali Bongo. Celui-ci pourrait opter pour la continuité, car toutes les personnes qui ont géré la transition après la mort d’Omar Bongo ont conservé leur poste.
Rose Francine Rogombé, présidente sortante, qui a assuré l’intérim du président de la République après la mort d’Omar Bongo, pourrait rempiler et rester numéro deux du régime. Selon la Constitution gabonaise, en cas de vacances de pouvoir, c’est le président du Sénat qui assure l’intérim.