Le but affiché est de donner aux agences de sécurité une plus grande latitude dans la lutte contre le terrorisme : garde à vue de plus de 24 heures, peines de prison renforcées (20 ans pour une personne reconnue coupable de propagande terroriste, 10 ans pour un fonctionnaire ayant facilité l’entrée d’un criminel dans le pays).
Certains amendements sont vivement contestés, car ils portent un coup sévère aux droits civiques et à la liberté d’expression. Par exemple, la diffusion sans autorisation préalable par un journaliste d’une information considérée comme mettant en péril une enquête ou une opération de police pourrait lui valoir trois ans de prison ou 50 000 euros d’amende.
Si le gouvernement souhaite l’adoption de la loi avant Noël, l’opposition a affirmé que les obstacles dans la lutte contre le terrorisme étaient moins d’ordre légal qu’au niveau de la corruption endémique et réclame que le Sénat soit consulté.
Ces discussions au Parlement surgissent alors qu’un documentaire d’al-Jazira diffusé lundi dernier dévoile l’existence au sein de la police d’escadrons de la mort chargés d’éliminer les suspects de terrorisme. Le gouvernement a démenti ces allégations et ordonné au conseil de médias d’enquêter sur le reportage et sur les personnes qui y ont participé.