Président sortant du FPI, mais déterminé à aller jusqu’au bout, Pascal Affi N’Guessan s’est efforcé de battre en brèche tous les documents et arguments produits par ceux qui lui opposent la candidature de Laurent Gbagbo pour prendre la tête du principal parti d’opposition
Des opposants au sein d’une même famille politique que Pascal Affi N’Guessan range en trois catégories : « C’est le camp de Gbagbo ou rien. Dans ce camp, trois tendances conjuguent leurs efforts pour s’emparer de la direction du parti. Un courant patrimonialiste qui considère le parti comme un patrimoine privé. Un courant messianique pour qui le FPI est semblable à une religion avec ses prophètes et ses gourous dont les opinions sont des paroles révélées. Un courant "opportuniste" qui croit avoir trouvé dans le chaos de la crise post-électorale, l’occasion de s’emparer du FPI pour prendre sa revanche sur le passé. En face, il y a le camp de la décrispation et de la normalisation. C’est le camp des Gbagbo et nous, ou Gbagbo et la Côte d’Ivoire. »
Pascal Affi N’Guessan avance la carte de la décrispation, mais c’est par crainte de tenions au sein d’un FPI plus que jamais divisé qu’il annonce le report du congrès qui aurait dû se tenir ce jeudi. Un congrès qui pourtant, selon le président du comité d’organisation, est toujours maintenu jusqu’à nouvel ordre.