Au Sénégal et plus précisément à Dakar, le week-end dernier, on avait noté une divergence dans la lecture des événements, fin octobre, au Burkina, qui ont conduit à la chute de Blaise Compaoré.
A la tribune, François Hollande avait parlé du soulèvement populaire comme d'une « belle démonstration » qui doit « faire réfléchir ceux qui veulent se maintenir au pouvoir en violant l'ordre constitutionnel ».
« Nous ne souhaitons pas d'insurrections et de désordre dans nos pays », avait répondu Alassane Ouattara à la même tribune.
A l'Elysée ce jeudi, le ton était moins lyrique pour exprimer les exigences de Paris à l'égard de la transition burkinabè.
« L’exigence, c’est le respect de l’ordre constitutionnel. L’exigence, c’est la date des élections et d’avoir, là aussi, un processus de transition. Mais, la France est aux côtés du Burkina Faso dès lors que ces conditions-là sont respectées. Et ceux qui se sont levés étaient aussi conscients qu’il fallait avoir le respect des règles constitutionnelles, c’est d’ailleurs pour ça qu’ils s’étaient soulevés », a déclaré le chef de l’Etat français.
Alassane Ouattara a insisté sur les convergences de vue avec la France, à savoir le succès de la transition burkinabè.
■ Les élections en 2015
François Hollande, louant la stabilité économique et la politique ivoirienne, a eu un petit mot sur la campagne en vue de la présidentielle de l'an prochain, au moment où le FPI, le parti de Laurent Gbagbo, se déchire.