Quand de gros nuages moutonneux du type cumulus défilent dans le ciel, les conditions sont réunies pour provoquer une pluie artificielle. Zo Rabefitia, directeur du service de météorologie appliquée explique la technique : « Il faut aller vers les nuages à l’aide d’avions, pénétrer à l’intérieur des nuages et ensemencer le nuage avec du sel très, très fin. Et c’est autour de ces particules de sel que l’humidité va s’agglomérer et avec le temps formera des gouttes. »
Aucun risque au niveau environnemental selon lui. Il s’agit de simple sel, comme celui qu’on trouve dans les embruns. Par contre, la manœuvre coûte cher : 50 millions d’ariarys, soit plus de 15 500 euros, en quatre heures de vol. C’est la Jirama, la société nationale d’eau et d’électricité, qui sollicite l’intervention.
« C’est une solution d’urgence, explique Zo Rabefitia. Le barrage d’Andekaleka fournit l’électricité pour Antananarivo. Donc en raison des problèmes de coupure de courant, il a fallu remplir ce barrage avec des précipitations provoquées puisque les précipitations naturelles sont encore insuffisantes pour le moment. »
Depuis le mois d’octobre, une trentaine d’opérations de ce type ont été menées dans le ciel malgache.