L’opposition a certes boycotté son invitation, mais Ali Bongo avait chaud au cœur. Sa famille, qu’on dit divisée, était rassemblée autour de lui, sa mère Patience Dabany, son oncle Jean Boniface Assélé, ses frères et sœurs.
Le principal absent était tout de même un autre fils d’Omar Bongo, Christian Bongo. Après les officiels, c’est Pascaline Bongo qui a pris la parole. C’est elle qui, il y a quelques jours, est sortie de sa réserve pour défendre son frère Ali Bongo, accusé dans un livre de l’écrivain français Pierre Péan, d’être un enfant adoptif venu du Nigeria.
« Que ton âme repose en paix »
« Par ma voix, Ali, au nom de tes frères et sœurs, nous te disons merci pour cette œuvre que tu as faite pour papa. Que ton âme, papa, repose en paix, auprès de ton père. Je sais qu’il a retrouvé son père », a déclaré très émue la fille d’Omar Bongo.
Toute la famille s’est ensuite engouffrée dans la pièce où l’ancien président. Décédé il y a cinq ans, l’homme qui a dirigé le Gabon durant 42, ans repose désormais dans un luxueux mausolée en marbre dessiné par un architecte marocain. Le complexe abrite un musée, une bibliothèque et une mosquée.
Les populations locales espèrent que les touristes viendront du monde entier visiter le mausolée de ce chef d’Etat qui a pulvérisé le record de longévité au pouvoir.