Le lundi 24 novembre, la gendarmerie débarque au ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat. Des bureaux sont mis sous scellés, à savoir ceux du directeur des Affaires administratives et financières, de son secrétariat, et de la comptabilité.
« On ne sait pas ce qui s’est passé. Les gendarmes ont demandé les bureaux du DAAF et du régisseur. Ils ont mis ses bureaux sous scellé et sont repartis », relate un agent qui souhaite garder l’anonymat. Lors du passage de RFI, ce mercredi 26 novembre, ces bureaux ont été rouverts et le travail a repris dans ces services.
Malgré cela, certains agents demandent un audit, en particulier, sur des fonds alloués à la mise en œuvre de mesures sociales. « Certaines personnes viennent travailler pendant la nuit et même le week-end. On ne sait pas ce qui peut se passer pendant ce temps », s’inquiètent des agents.
« Tous les bureaux des ministres et d’autres bureaux avaient été mis sous scellés pour prévenir des cas de vol ou autres actions visant à manipuler des documents », a déclaré, de son côté, la gendarmerie nationale.
Après la démission de l’ancien président, Blaise Compaoré, les organisations de la société civile avaient attiré l’attention des autorités militaires sur des comportements suspects de certains fonctionnaires. Selon ces organisations, des agents soutiraient des documents et procédaient à des transferts de fonds pour le compte de certains ministres déchus.