Ce blocage était perçu comme une excuse par la communauté internationale qui soupçonnait les FDLR de vouloir gagner du temps et qui les avait régulièrement menacés d'opérations militaires à partir du 2 janvier si le désarmement volontaire n'était pas terminé.
Le désarmement et le cantonnement vont reprendre, assurent aujourd'hui les FDLR. Laforge Fils Bazeye, porte-parole de la rébellion précise ainsi la suite des opérations : « A partir du 26 [novembre], le mouvement va commencer vers Kisangani. Donc les effectifs qui sont déjà à Walungu et Kanyabayonga vont être tous acheminés vers Kisangani. Après comme il est mentionné dans la lettre lue par notre président, après le mouvement vers Kisangani, on va acheminer les autres combattants [restants] vers les deux centres [de transit] de Walungu et Kanyabayonga. »
Reste à savoir combien de combattants sont aujourd’hui prêts à rejoindre Walungu et Kanyabayonga. « Presque le même effectif » qui se trouve dans les deux camps. « Il faut compter aussi leurs dépendants, donc leurs familles. On ne peut pas dépasser la capacité d’accueil des camps de cantonnement », prévient néanmoins Laforge Fils Bazeye.
Mais pour le porte-parole des FDLR, l’ultimatum du 2 janvier 2015, date à laquelle la rébellion doit avoir déposé toutes leurs armes, et « le dernier de nos soucis ». « Ce qui nous préoccupe, c’est l’ouverture politique à Kigali afin que nous puissions rentrer chez nous. C’est tout, et c'est ce qui est fondamental. »