Manuel Valls s’est entretenu avec le président nigérien Mahamadou Issoufou. « Je suis totalement satisfait de la rencontre avec le Premier ministre français, s'est réjoui le président nigérien. Vous savez que le Niger a une excellente relation avec la France dans tous les domaines. La France est notre principal partenaire économique. Et nous avons des interventions de la France dans des secteurs qui sont prioritaires pour le Niger. Le secteur en particulier de la sécurité qui a fait l’objet d’échanges entre nous. »
Le Premier ministre français a ensuite participé à une séance de décoration. Il a reçu l’Ordre national du Niger, tandis que son homologue tchadien, Kalzeubé Pahimi Deubet, ainsi que plusieurs ministres, ont reçu de leur côté la Légion d’honneur.
Manuel Valls a ensuite déjeuné à la présidence à Niamey pour suivre ces discussions. Comme au Tchad, première étape de son déplacement en Afrique, Manuel Valls est venu au Niger saluer l’engagement du pays dans la force Barkhane. Il a aussi remercié les autorités qui ont accepté le déploiement de soldats français dans la base 101, une base aérienne située près de Niamey où il était ce matin. Le Premier ministre s’est rendu sur cette base dès son atterrissage au Niger où il a pu voir les trois Mirage et les quatre drones qui permettent d’assurer notamment des missions de renseignement, mais aussi d’effectuer des vols pour venir en appui des opérations des forces terrestres.
« Nous sommes heureux de continuer ce combat contre le terrorisme avec la France »
« J’ai salué bien sûr ce que la France fait avec nous pour faire face aux menaces auxquelles sont exposés les pays de la zone sahalo-saharienne, a ajouté Mahamadou Issoufou. On a très fortement apprécié la bonne intervention Serval au Mali qui a permis de stopper les jihadistes. Même s’ils n’ont pas été totalement détruits, ils ont été très fortement affaiblis. Et nous sommes heureux de continuer ce combat contre le terrorisme avec la France à travers l’opération Barkhane qui a entre nous donné d’excellents résultats. »
C’est aussi au Niger, à Madama au nord-est, qu’une base temporaire avancée est en cours d’installation. Elle devrait être opérationnelle à la fin de l’année, a affirmé Manuel Valls. Elle jouera un rôle-clé dans la lutte contre les groupes terroristes situés dans le Sud libyen.
Après les forces armées françaises, Manuel Valls a rencontré ce dimanche après-midi la communauté française nigérienne et les équipes d’Areva qui exploitent l’uranium dans le pays, une ressource très importante. Le Premier ministre doit ensuite rentrer à Paris.
Bilan de la visite de Manuel Valls en Afrique
« C’est agréable de représenter la France à l’étranger, il y a une forme de fierté », raconte Manuel Valls. Dans l’avion pour Niamey, entre les deux étapes de son déplacement en Afrique, le premier depuis sa nomination à Matignon, Manuel Valls fait part de son enthousiasme pour cette partie de sa mission, celle qui le conduit à aller à l’étranger.
Bien sûr, ce déplacement à Ndjamena et Niamey est particulier. D’abord parce que Manuel Valls est allé à la rencontre des troupes françaises. Cette tâche qui revient en général au chef de l’Etat, le Premier ministre voulait lui aussi accomplir cette mission pour saluer l’engagement des soldats et surtout comprendre concrètement le fonctionnement de l’opération Barkhane.
Ensuite, parce que le Premier ministre a de l’affection et une tendresse particulière pour l’Afrique. Un continent dont il parle volontiers pour raconter ses voyages et ses sensations : « En Afrique vous vous rendez compte de la nature », dit-il. Durant ces deux jours au programme chargé, le Premier ministre n’a pas eu le temps pour en profiter. Il a surtout parlé avec ses interlocuteurs de la sécurité dans la région et des enjeux de la lutte contre le terrorisme.