On a appris l’arrestation de Daniel Uwimana dans l’ouest du Rwanda et d’Evariste Nsabayezu à Kigali à quelques heures d’intervalle. Les deux hommes figuraient parmi la cinquantaine de signataires d'une lettre demandant la tenue dimanche d’une assemblée générale extraordinaire de la Liprodhor qui avait notamment pour but d’élire un nouveau comité directeur.
Depuis l’an dernier, l’ancien conseil d’administration, dont Evariste Nsabayezu était le vice-président, est en confit avec la nouvelle direction accusée d’avoir été mise en place par le pouvoir.
Cette direction a estimé que le document réclamant la convocation de l’assemblée générale comporte des « signatures falsifiées ». C'est d'ailleurs ce chef d'accusation qui a été retenu par la police qui accuse les deux hommes « d’usages de faux documents ».
Menaces et arrestations contre les militants, pour la FIDH, il ne s’agit là que d'une énième tentative du pouvoir pour garder sa mainmise sur l'association. Florent Geel, son responsable Afrique va même plus loin : « Si l'assemblée générale de la Liprodhor ne se déroule pas sans entrave dimanche à Kigali, on pourra déclarer morte la liberté d'association et de réunion au Rwanda. » Par ailleurs, la FIDH dit craindre d’autres arrestations de membres de la Liprodhor prochainement.