Huissiers, notaires et avocats sont en grève depuis ce lundi 10 novembre pour réclamer à l’Etat tchadien environ 40 milliards de francs CFA. C’est la somme des condamnations de l’Etat, des honoraires d’avocats commis d’office restés impayés depuis au moins trois ans.
Malgré un début de négociation avec les autorités, les trois corps ont décidé de poursuivre leur cessation d’activités et ce jusqu’au 15 décembre. Me Djastangar Aristide, secrétaire adjoint de l’ordre des avocats du Tchad, détaille : « Nous sommes obligés de ne pas participer tant que nos revendications ne sont pas acceptées et que des solutions ne sont pas trouvées. Nous restons ouverts à tout moment, nous pouvons reprendre nos activités si de bonnes propositions nous sont faites. »
Un procès historique
De son côté, la chancellerie indique avoir tout tenté pour que les avocats soient présents à l’ouverture de ce procès que l'on veut historique. Pour ce premier procès visant les crimes imputés à l'ancien président, 29 complices présumés d'Hissène Habré, renversé en 1990, doivent être jugés pour « assassinats » et « tortures ». « Nous allons maintenir le dialogue avec eux et espérons qu’ils comprendront nos efforts, tout en pensant à leurs clients », a indiqué le ministre de la Justice, Mahamat Issa Halikimi.
Ce vendredi matin, à l’audience solennelle d’ouverture, pas de caméra, ni de micro dans l’enceinte du Palais du 15 janvier pour des raisons de sécurité.