La Somaïr, c'est 1 200 salariés qui travaillent dans l'exploitation et le traitement de l'uranium sur place, dans le nord du Niger à Arlit. C'est aussi des centaines d'emplois indirects assurés par des sous-traitants locaux ou internationaux.
Au printemps, au moment de la renégociation du contrat minier avec l'Etat du Niger, Areva n'avait pas caché l'urgence de faire des économies pour rebooster la rentabilité de la Cominak et la Somaïr.
Et selon les syndicats sur place, depuis plusieurs mois, au moins 400 emplois ont déjà été supprimés chez les sous-traitants locaux. « Plus de dix entreprises locales ont été fermées, assure Moussa Sallah, le secrétaire général de la Synamin, le syndicat majoritaire à la Somaïr. Elles ont été obligées de licencier leurs travailleurs. Dans les trois derniers mois, il y a plus de 400 salariés qui ont été licenciés sans droits ».
La crainte des syndicats est que des licenciements touchent désormais les salariés directs de la Somaïr. Des négociations doivent commencer ce jeudi entre représentants du personnel et direction pour discuter des conditions de départ des salariés en préretraite ou des jeunes travailleurs afin de garantir leurs droits au départ et leur couverture sanitaire en cas de problème de santé lié à leur travail.