Lorsque la rébellion de la Seleka était partie de la Vakaga, le chef rebelle Michel Djotodia prenait comme prétexte le quasi abandon par l'Etat dont était victime, selon lui, cette région. Aujourd'hui encore, la Vakaga est délaissée. La présence de l'Etat se fait peu sentir et sur le plan humanitaire, la Vakaga doit affronter la présence de milliers de réfigiés chassés de Bangui.
Les ONG y sont peu nombreuses et les agences onusiennes absentes. Claire Bourgeois, la coordinatrice humanitaire des Nations unies en RCA revient de la Vakaga et plaide pour une présence accrue des agences onusiennes dans la zone.
Mais le principal problème demeure la sécurité. Difficile d'acheminer de l'aide et des personnels quand les routes sont aux mains des groupes armés parfois violents. Dans une autre région du Nord, celle de l'Ouahm, MSF voit ses convois régulièrement rackettés et dénonce le silence du gouvernement ainsi que l'incapacité des forces internationales à protéger les axes routiers.