Au terme de cinq heures de discussion, les deux colonels qui négocient pour le compte de l’armée ont accepté de faire des concessions.
Selon des indiscrétions, l’armée est prête à accepter que l’Assemblée nationale de transition soit dotée d’un réel pouvoir législatif. L’armée avait en tête un organe simplement consultatif.
En revanche, les colonels ont préféré ne pas s’engager au niveau de la désignation du président de l’Assemblée. Les amendements du lieutenant-colonel Isaac Zida, confiaient aux militaires ce pouvoir de nomination. Ablassé Ouédraogo et Bénéwendé Sankara, qui représentent l’opposition durant les pourparlers, insistent pour que le président de l’Assemblée soit élu par ses pairs.
Moins de sièges pour l’ex-majorité pro-Blaise Compaoré
La répartition des sièges a également été abordée. Là encore, l’opposition a gagné du terrain. L’armée prévoyait une distribution équitable entre chaque composante, l’ex-majorité pro-Blaise Compaoré aurait ainsi occupé autant de sièges que l’opposition. Or, cette dernière ne l’aurait pas supporté. La société civile, représentée par le juriste Marius Ibriga, encore moins.
L’armée, enfin, semble disposée enfin à réduire sa propre participation au sein de l’Assemblée. Autant de concessions que le lieutenant-colonel Zida doit encore valider.