Avec notre correspondant à Kinshasa,
En 2011, le président de la République, déclarait publiquement que le plus petit des magistrats gagnait chaque mois 1 600 dollars américains, ce qui aux dires des magistrats eux-mêmes, ne correspondait pas à la réalité. Ils avaient révélé à l’occasion que leur rémunération était loin en-deçà de celle publiée.
En août de la même année les magistrats - suspicieux à l’égard de la hiérarchie qui aurait trompé le chef de l’Etat - avaient alors arrêté le travail à l'appel de leurs syndicats. A l’issue de négociations avec l’exécutif, la grève avait été suspendue mais aussi toute activité syndicale interdite au sein de la magistrature.
Il aura fallu attendre trois années pour voir des jeunes magistrats monter au créneau pour exiger l’application du barème convenu au début de ce mois de novembre. Un mémo a été déposé à l’Assemblée nationale lundi dernier.
Le nombre des adhérents à la grève augmente chaque jour. Ce week-end, c’est la principale organisation syndicale de la magistrature, le Syndicat autonome des magistrats du Congo, qui a publié un communiqué dans lequel il affirme soutenir totalement la grève spontanée des magistrats.