Ebola: la France développe son dispositif d'assistance sanitaire

La France présente le nouveau dispositif de prévention et de traitement de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'ouest. La Task Force Ebola centralise les mesures déjà prises entre différents ministères. Sa tâche principale sera de coordonner l'aide aux pays les plus touchés avec la construction de nouveaux centres de santé.

Le professeur Jean-François Delfraissy, le coordinateur de la Task Force Ebola française, se félicite de la bonne entente et de la coopération entre la France et la Guinée Conakry : « Dans les deux mois qui viennent, on va monter un centre de traitement des soignants à Conakry car on parle beaucoup des soignants du Nord qui sont rapatriés et que faire vis-à-vis des soignants du Sud ? Donc, un centre de bon niveau médical d’environ douze lits Ebola et de quatre ou cinq lits pour autre chose. Car on peut être soignant Ebola et faire un paludisme grave ou une infection grave. Ce centre sera coordonné par la médecine des armées françaises en collaboration avec la médecine des armées guinéennes. »

« Par ailleurs, on va monter un centre de formation pour la formation des soignants Ebola - médecins, chefs de projet - à partir de la fin novembre, poursuit Jean-François Delfraissy. On va monter des centres de traitement. Le premier, qui est à Macenta, est en cours de construction. Et devraient ouvrir également deux ou trois autres centres de plus petite taille car on pense que c’est le moment d’avoir des centres de plus petite taille qui ne font pas peur aux populations, qui doivent se rapprocher des gens. Les très gros centres ne sont pas forcément vécus comme des choses très positives. »


Ebola: le Canada ferme en partie ses frontières

Le Canada emboîte le pas à l’Australie en refusant l’entrée sur son territoire aux résidents et citoyens venant de pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par l’Ebola. Cette mesure officielle entre en vigueur immédiatement et concerne les dossiers de personnes en attente de visas.

Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas

Désormais, les travailleurs, les étudiants, les visiteurs provenant de la Guinée, du Liberia et du Sierra Léone ne pourront plus solliciter un visa canadien. Cette mesure touche aussi les personnes qui ont transité par ces pays dans les trois derniers mois précédant leur demande auprès des services frontaliers canadiens. Les citoyens canadiens, notamment le personnel médical qui intervient sur le terrain actuellement en Afrique de l’Ouest, ne sont pas concernés pas ces restrictions.

Selon le gouvernement, l’ampleur de l’épidémie d’Ebola dans les trois pays visés justifie un tel resserrement des déplacements. Pourtant, le Canada avait contribué avec d’autres pays à la mise en place d’un traité de santé internationale dans la foulée de l’épidémie du SRAS en 2003, une affection pulmonaire très présente en Asie.

Cet accord visait à favoriser la transparence en matière d’épidémie internationale. Il s’agissait d’éviter que certains Etats ne dissimulent l’ampleur d’une maladie contagieuse par crainte de voir leurs ressortissants refoulés à la frontière. Or, selon un expert international, en imposant un visa aux habitants de pays précis, le Canada met à mal ce processus, et recule de plusieurs années en arrière.

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