Dans son intérêt et dans celui du pays, Nida Tounes ne gouvernera pas seul, a insisté son président, Béji Caïd Essebsi.
A l’intérieur du parti, des sources confirment que Nida Tounes, parti a priori victorieux des législatives tunisiennes, privilégie ce que ses membres appellent « la famille démocrate ». Autrement dit, des petits partis d’opposition tels qu’Afek Tunes, jusqu’à la coalition de gauche Front populaire, en passant par les partis destouriens, qui se revendiquent aussi de l’héritage de Bourguiba, prédécesseur de Ben Ali.
Il s’agit d’une position de principe, dans la mesure où il convient d’attendre les résultats définitifs pour évaluer le poids de chacun.
La présidentielle du 23 novembre, une étape clé
En attendant, Nida Tounes se dit capable de cohabiter et refuse d’exclure qui que ce soit, faisant allusion à Ennahda. Le parti islamiste, de son côté, défend toujours l’idée d’un gouvernement d’union nationale.
Dans ce contexte, faire des pronostics paraît prématuré, d’autant plus que les alliances seront déterminées par une étape cruciale, la présidentielle du 23 novembre. A cette occasion, le chef de l’Etat désignera le futur gouvernement.
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Elections législatives : quel avenir pour la Tunisie ?
Vincent Souriau reçoit Beligh Nabli, directeur de recherche à l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques), auteur Comprendre le monde arabe (Armand Colin, septembre 2013).