Le voyage du président Kabila est une « mission de compassion avec la population »,
au cours de laquelle « il va écouter (...) les recommandations (des civils) pour
améliorer davantage la situation sécuritaire dans la région », a expliqué à l'AFP le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, actuellement à Beni.
La sécurité, c’est clairement la principale préoccupation des centaines de personnes qui sont rassemblées à Béni sur un grand rond-point du centre-ville, sous un soleil cuisant. Elles ont attendu plusieurs heures l’arrivée du chef de l’Etat, armées de parapluies et de banderoles.
La foule réunie à Béni espérait que le chef de l'Etat allait s'exprimer, alors que la sécurité s’est terriblement dégradée ces derniers jours. Il y a eu le massacre de 82 personnes il y a une dizaine de jours, mais aussi des attaques régulières comme encore la nuit dernière. Un nouvel assaut attribué à la rébellion ougandaise des ADF et qui a coûté la vie à un militaire.
De nombreuses critiques
« Nous voulons la paix, la sécurité et que Kabila prenne enfin des mesures pour améliorer la situation. » Voilà ce que tout le monde répète. Des attentes donc, mais aussi beaucoup de critiques. « Nous sommes fatigués, disait un instituteur, fatigués de voir que ce président au pouvoir depuis 2001 échoue à assurer la sécurité de ses citoyens. Cela fait des années, trop longtemps, que tous les jours des civils sont tués ».
Au final, déception. Il n'y a pas eu de discours ce mrcredi. Le chef de l’Etat pourrait s’exprimer demain.