Avec notre envoyé spécial à Tunis,
Après 24 heures de siège et un assaut meurtrier, les forces spéciales de la garde nationale tunisienne ont quitté Oued Ellil, en périphérie de Tunis, sous les applaudissements des habitants. Certaines femmes sont même allées jusqu'à embrasser des fourgons de police pour féliciter les forces de l’ordre.
« Nous avons gagné, le terrorisme est fini pour la Tunisie inch’Allah ! » se réjouit un Tunisien du quartier. « Les militaires ont fait quelque chose de très grand », commente un autre. Tandis que d'autres encore sont plus inquiets : « Le terrorisme c’est un grand point d’interrogation ».
La veille, jeudi, un agent est mort tué par balle en essayant de pénétrer dans une maison du quartier où, selon des informations obtenues après deux arrestations dans le sud du pays, des jihadistes préparant un attentat étaient cachés.
Plusieurs fois au mégaphone la police a tenté de faire sortir femmes et enfants. En vain. Les autorités assurent même que les femmes ont directement participé aux combats, déterminées à ne pas se rendre. L’assaut de la police a duré plus d’une heure. Bilan : six morts, dont cinq femmes, et un enfant blessé pour un jihadiste interpellé les armes à la main.