D’autres pays du continent ont déjà promis de fournir des médecins, mais la présidente de l’Union africaine Nkosazana Dlamini-Zuma a affirmé que seules 22 personnes avaient pour le moment été déployées par l’institution. L’Ethiopie devient ainsi un contributeur majeur.
Addis-Abeba a promis que les 200 personnels médicaux qu’elles comptent déployer en Afrique de l’Ouest seront disponibles très vite, sans doute en deux contingents de 100 agents. Alors que la communauté internationale apporte sa contribution, ce sont encore les effectifs humains qui manquent et l’UA a reconnu sa difficulté à mobiliser médecins et infirmiers.
L’Ethiopie a assuré avoir déjà enregistré la candidature de plusieurs volontaires et Keseteberhan Admassu, ministre de la Santé, a précisé que ces techniciens se focaliseront notamment sur le travail communautaire : « Si les prédictions de l’OMS de 10 000 nouveaux cas par semaine s’avèrent justes, on ne peut pas espérer que les structures hospitalières soient suffisantes. Il va donc falloir un système de surveillance local très fort, avec une importante implication des communautés, pour prévenir de nouvelles épidémies, identifier les personnes potentiellement infectées, et gérer les malades. »
Et justement l’expertise de l’Ethiopie, en termes d’organisation communautaire, est reconnue. Le pays, très vaste et très peuplé, a parfois endigué certaines maladies ou virus en impliquant sa population à la base. Une partie du personnel qu’elle va employer en Afrique de l’Ouest sera ainsi chargée de former des relais locaux afin d’offrir une meilleure réponse initiale aux épidémies.