Le bureau des Nations unies n'a fait qu'agir « conformément à son mandat », souligne la délégation de l'Union européenne en RDC dans un communiqué. L'Union européenne dit donc s'attendre à ce que « les agents de la police nationale qui se seraient rendus coupables d'exactions répondent de ces actes devant la justice ». Elle estime que l'expulsion de Scott Campbell est contraire aux engagements internationaux pris par Kinshasa.
Un avis partagé par Didier Reynders, le ministère belge des Affaires étrangères par la voix de son porte-parole adjoint, Joren Vandeweyer : « Nous sommes évidemment très inquiets et on appelle les autorités congolaises à réviser leur décision au vu des engagements internationaux en matière des droits de l'homme. On appelle les autorités congolaises à engager d'urgence un dialogue constructif avec le bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l'homme sur les recommandations exprimées dans leur rapport ».
Cela ne semble pas être la voie choisie par Kinshasa pour le moment. Selon le Haut-commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme, le Prince Zeid, deux autres membres de son équipe ont également subi « menaces sérieuses » au cours de ces derniers jours. Une situation qualifiée d’« inacceptable » par le Haut-commissaire dans un communiqué.