Grève suivie dans les hôpitaux publics du Bénin

Au Bénin, la grève dans les hôpitaux publics est bien suivie, à 75 % selon l’intersyndicale des ressources humaines en santé à l’origine du mouvement. Ce débrayage de 72h sans service minimum, lancé mardi après une rencontre infructueuse avec le gouvernement, concerne le personnel paramédical : infirmiers, sages-femmes, techniciens de laboratoire, personnel administratif. Ils réclament la revalorisation d'une prime de logement et dénoncent une injustice, car les médecins, qui ont fait plusieurs grèves cette année pour la même raison, l'ont obtenue.

Si les affiches qui annoncent la grève sont plutôt discrètes, le Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou (CNHU) tourne au ralenti : aucune opération faute d’anesthésistes, service minimum quand même assuré en réanimation et aux urgences grâce au personnel réquisitionné.

Dans les autres services, il n’y a pas l’affluence habituelle. Ceux qui sont venus avaient rendez-vous, comme cet homme qui accompagne une malade en radiologie : « On attend et on ne voit personne. La cause est juste, mais je veux que l’on soigne mon malade ». Hors micro, un chef de service et des médecins apportent leur soutien au mouvement.

De son côté, le responsable de la communication du CNHU, Germain Kokoyé, lance un double appel : « Aux gouvernants pour qu’ils écoutent ceux qui sont aujourd’hui fâchés. Maintenant, le centre d’un hôpital ce sont les malades donc je demande aux travailleurs de donner des soins aux patients. Il ne faut pas les sacrifier. »

L’intersyndicale prévoit de renouveler la grève la semaine prochaine s’il n’y a pas d’accord.

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