Si les affiches qui annoncent la grève sont plutôt discrètes, le Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou (CNHU) tourne au ralenti : aucune opération faute d’anesthésistes, service minimum quand même assuré en réanimation et aux urgences grâce au personnel réquisitionné.
Dans les autres services, il n’y a pas l’affluence habituelle. Ceux qui sont venus avaient rendez-vous, comme cet homme qui accompagne une malade en radiologie : « On attend et on ne voit personne. La cause est juste, mais je veux que l’on soigne mon malade ». Hors micro, un chef de service et des médecins apportent leur soutien au mouvement.
De son côté, le responsable de la communication du CNHU, Germain Kokoyé, lance un double appel : « Aux gouvernants pour qu’ils écoutent ceux qui sont aujourd’hui fâchés. Maintenant, le centre d’un hôpital ce sont les malades donc je demande aux travailleurs de donner des soins aux patients. Il ne faut pas les sacrifier. »
L’intersyndicale prévoit de renouveler la grève la semaine prochaine s’il n’y a pas d’accord.