Après le désaveu de plusieurs membres du bureau politique du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), ce sont les planteurs du parti qui s'insurgent contre ce qu'ils considèrent comme une décision unilatérale d'Henri Konan Bédié. Une prise de position qui a son importance pour ce parti profondément ancré dans le monde agricole.
Monsieur Bilé Bilé, le président de la coordination nationale des planteurs PDCI, rappelle que lors du congrès en octobre 2013, il avait été décidé d'organisation une convention pour la désignation d'un membre actif du PDCI comme candidat à la présidentielle.
« Nous sommes régis par des textes, au PDCI. Le président Bédié devra attendre la convention, pour pouvoir convaincre les secrétaires généraux, le bureau politique et tous ceux qui sont membres du PDCI. Il ne peut pas prendre une décision en dehors des statuts et règlements du parti ! Monsieur Bédié n'est ni au-dessus du parti, ni le président du parti ! Donc nous irons à la convention, et la convention décidera. »
Essy Amara voulu comme candidat à la présidentielle
Les planteurs proposent déjà l'ancien ministre des Affaires étrangères Essy Amara. « C’est le seul qui peut réconcilier les Ivoiriens ! Parce qu’il a appris beaucoup auprès de M. Houphouët-Boigny ! Il a mené beaucoup de missions difficiles : en Palestine, en Afrique du Sud, l’apartheid. Donc, c’est quelqu’un qui a la capacité de pouvoir réconcilier les Ivoiriens. »
Le nom d'Essy Amara circule dans de nombreux cercles du parti en désaccord avec Henri Konan Bedié depuis plusieurs semaines. Le diplomate, actuellement à l'étranger, ne s'est pas encore prononcé publiquement sur cette question.