Ces révélations ne risquent pas de changer le cours du procès, mais une fois de plus, elles mettent en lumière les dysfonctionnements de l'enquête. Tout d'abord, le frère d'Oscar Pistorius aurait tenté de falsifier les preuves contenues dans le téléphone de l'athlète. Lorsque la police est entrée en possession de l'appareil plusieurs jours après le drame, les appels et les messages avaient été supprimés. Les enquêteurs ont découvert que le téléphone avait été branché sur un ordinateur, celui de Carl Pistorius, le frère de l'accusé. Celui-ci n'a finalement pas été poursuivi et les messages ont pu être récupérés.
Mais un autre élément semble avoir échappé à la police : une conversation entre Pistorius et l'une de ses ex-petites amies quelques heures seulement avant le drame. Les relevés téléphoniques de l'athlète montrent qu'il a passé 10 minutes au téléphone avec un correspondant surnommé « Babyshoes » dans son répertoire. La police n'aurait pas fait le lien entre ce numéro et l'une des anciennes conquêtes de l'accusé. Un élément troublant, même si une source proche du parquet assure que la juge aurait certainement écarté cet indice faute d'en savoir plus sur le contenu de l'appel.
Plusieurs sources ont indiqué qu'il était connu que l’athlète et son ex-petite amie étaient maintenant « bons amis ». La famille d'Oscar Pistorius a par ailleurs publié un communiqué affirmant qu'ils « n'avaient eu connaissance d'aucune manipulation qui aurait pu changer le cours de l'enquête ».
Le 12 septembre dernier, l'athlète paralympique a été reconnu coupable de « violences ayant entraîné la mort ». La juge a estimé que la mort de Reeva Steenkamp était un homicide par négligence, mais le meurtre a été écarté. La peine sera connue mi-octobre, alors que les Sud-Africains se demandent si le procès aurait pu prendre un autre tour.