« Les Etats-Unis avaient exprimé leur profonde inquiétude après la découverte d'un certain nombre de corps, en juillet et en août derniers, lors d’une réunion du groupe de contact sur les disparitions forcées qui s'est tenue conjointement avec le Conseil des Nations unies pour les droits de l'homme, à Genève, le 12 septembre », rappelle, à RFI, Rodney Ford, porte-parole du département d'Etat américain en charge des questions africaines.
Le département d'Etat américain dit aussi avoir appelé les gouvernements burundais et rwandais à mener des enquêtes « avec l'assistance d'experts en médecine légale indépendants et internationaux ».
Les deux capitales sont, semble-t-il, restées sourdes à cette demande américaine comme d’ailleurs à celle de l'Union européenne cette semaine, puisque les autorités rwandaises et burundaises disent avoir fini leurs enquêtes et démentent toute disparition sur les territoires.
Pour justifier l'absence d'autopsie, outre des « raisons sanitaires », Bujumbura avait précisé ne pas avoir les moyens techniques d'identifier ces victimes ou de déterminer les circonstances de leurs morts.
« Nous n'avons reçu aucune demande d'assistance », commente pourtant un officiel étranger, précisant que tout pouvait être envisagé.
De son côté, le porte-parole du département d'Etat américain chargé des Affaires africaines, Rodney Ford a tenu à faire un dernier commentaire. « Nous sommes fermement convaincus que ces victimes méritent d'être identifiées, que leurs familles ont droit de connaître leur destin et que ceux qui sont responsables de ces morts doivent être jugés », a-t-il conclu.