Chékou Mar Touré est Malien. Il a choisi de venir travailler en Guinée forestière, à Macenta, pour MSF. Il a choisi le terrain, car il voulait combattre l’épidémie et il l’a fait en toute conscience, sachant les risques encourus. « A un moment donné, oui, on se dit qu’on prend des risques mais en fait, il faut qu’il y ait des gens qui prennent des risques pour que l’on puisse trouver une solution à tout ce qui est problèmes de santé, dit-il. Et MSF, en général, est une organisation humanitaire dont les volontaires prennent des risques et nous sommes conscients du danger des activités que nous menons sur le terrain. »
Le stress et la peur de l’infection font partie du quotidien des personnels de MSF. Caroline Sholtes, coordinatrice de projet à Guéckédou, veille, entre autres tâches, au bien-être psychologique des équipes. « Nous sommes prudents. Nous essayons de faire attention. Nous savons quelles sont les mesures à prendre pour diminuer le risque au maximum, explique-t-elle. Ceci étant, nous savons qu’aujourd’hui l’épidémie est incontrôlée et nous voulons être là parce que c’est notre engagement et on y croit dur comme fer. En même temps, on ne peut pas s’empêcher d’avoir de temps en temps des petits moments de stress. Dans mon rôle, je veux le plus possible rassurer mes équipes et mettre en place tout ce qu’il faut pour que tout le monde se sente à l’aise, pour que le stress diminue, que l’on soit dans des conditions de travail qui sont correctes avec du repos, de l’intimité, avec tout ce qu’il faut pour diminuer la pression. »