Si tout n’était que miel et sucre entre lui et celui qu’il surnomme respectueusement « son grand frère Henri Konan Bédié », Alassane Ouattara a profité de cette visite dans le fiel de son allié du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) pour redire quelques-unes de ses vérités à l’opposition.
Première d’entre elles : pas question de revenir sur la nomination de Youssouf Bakayoko à la tête de la CEI. Si l’opposition du Front populaire ivoirien (FPI) et de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d'Ivoire (AFD) conteste la reconduction, jugée pas assez consensuelle, du président de la Commission électorale indépendante à la tête de cette instance, le président Ouattara, pour sa part, estime qu’il faut à présent aller de l’avant.
Supprimer la CEI ?
Trêve de tergiversations, le FPI et l’AFD ont toujours le choix de revenir au sein de la Commission dont ils ont claqué la porte. Le chef de l’Etat ivoirien les a d’ailleurs appelés à réintégrer cette instance qui organisera la présidentielle de 2015, au nom de la transparence et de la pluralité.
Mais avec ou sans eux, le processus électoral se poursuivra, a-t-il expliqué en substance. « Après tout, les commissions électorales de ce type existent dans les pays en crise, or la Côte d’Ivoire a dépassé ce stade. Si ça continue, je laisse de côté la Commission et je demande au ministère de l’Intérieur d’organiser les élections », a déclaré le président.
Une mise en garde que l’opposition ivoirienne aura tout le loisir d’apprécier et de commenter dans les prochains jours.