Le plan d'aide des Etats-Unis cible le Liberia, un des pays les plus durement touchés par le virus Ebola. Ce sont donc 3 000 soldats américains qui vont être envoyés dans ce pays avec pour mission de construire dix-sept centres de traitement qui pourront, chacun, accueillir cent malades. Une base de commandement se situera à Monrovia et sera chargée de coordonner les efforts de lutte.
Du côté du gouvernement libérien, le ministre de l'Information Lewis Brown a salué l'arrivée prochaine des soldats américains dans son pays où plus de 1 220 personnes ont succombé à la maladie, selon l'OMS.
Le plan d'aide de Washington répond également à un besoin impérieux sur le terrain, celui de former des soignants. Ce sera l'autre mission du personnel médical militaire américain qui prévoit de former, par semaine, cinq cents travailleurs de santé durant les six prochains mois.
Avant l'annonce de ces mesures, les Etats-Unis ont été critiqués pour n'avoir pas pris d'initiatives, même si financièrement l'administration Obama a déjà versé cent millions de dollars pour lutter contre Ebola. Barack Obama a d'ailleurs fait une nouvelle demande au Congrès pour qu'il débloque une enveloppe de 88 millions de dollars supplémentaires. Une majeure partie de cette somme sera dédiée à la recherche d'un vaccin.
Kofi Annan mobilisé dans la lutte contre Ebola
Aujourd'hui membre du groupe The Elders et président de sa propre fondation, la Fondation Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a publié une tribune sur Ebola. Il s'insurge de l'action insuffisante des gouvernements des pays développés tout en saluant les récentes déclarations cubaines et américaines. Il lance un appel urgent à une augmentation de l'aide et spécifiquement aux envois de personnels qualifiés. Un appel qui intervient à moins de 48 heures de la réunion, prévue jeudi, au Conseil de sécurité de l'ONU.