RFI : Malgré le retard pris par les constructeurs du centre de conférence de Diamniado qui doit abriter le prochain sommet de la Francophonie, êtes-vous confiante que les travaux seront finis à temps ?
Annick Girardin : D'après ce que j'ai pu voir de l'avancement des travaux et selon l'échéancier des travaux qui restent encore à faire, il me semble bien que les infrastructures devraient pouvoir être prêtes avant la date prévue pour le sommet. Je ne suis pas inquiète. S'agissant de la préparation des débats, elle avance aussi sans soucis.
Est-ce que ce sommet pourrait être menacé par l'épidémie Ebola ?
Nous sommes tous conscients de l'évolution de l'épidémie dans les pays voisins du Sénégal. On connaît le cas de ce Guinéen qui a été soigné au Sénégal. Il est guéri aujourd'hui. Cela démontre combien le système de santé ici était prêt pour faire face en cas de contamination dans ce pays. Tout avait été mis en place pour répondre à une telle éventualité. Aujourd'hui, il n'y a plus de malades d'Ebola ici. Il n'y a donc pas d'inquiétude à avoir pour le déroulement du sommet. Même s'il devait y avoir de nouveaux patients d'ici le sommet, le Sénégal saura les gérer.
Comment la France compte-t-elle soutenir la Guinée dans sa lutte contre Ebola ?
Un certain nombre de mesures ont déjà été prises. Dernièrement, nous avons annoncé le déblocage d'un million d'euros : 500 000 euros au titre de l'envoi de 24 experts en Guinée et 500 000 restants pour renforcer le dispositif de lutte de l'ONU contre Ebola.
Que direz-vous aux Guinéens ?
En Guinée, je devrais annoncer notre mobilisation par le biais de l'Agence française de développement. Il faudra aussi voir au niveau de l'Union européenne comment nous pouvons mettre en place des corridors humanitaires. Le Sénégal vient d'autoriser l'ouverture d'un corridor avec la Guinée. On s'en réjouit. Il faut aller au-delà pour voir comment on peut accueillir et prendre en charge les soignants qui malheureusement pourront être touchés par le virus. Pour qu'ils soient plus nombreux à venir travailler, il nous faut aussi leur garantir un système de rapatriement et de soins en cas de contamination. Le gouvernement français est mobilisé. Je suis la première ministre européenne à venir sur le terrain. La France peut en être fière !