Ils sont venus pour représenter la société civile de la région de Kidal. Et les chefs des tribus ont un message différent de celui des mouvements armés. « Les mouvements ont été obligés à Ouagadougou de se limiter à l’intégrité territoriale du Mali. Mais nous, nous sommes la voix du peuple, nous avons la liberté de dire ce que nous voulons. Notre option, c’est l’indépendance », déclare sans détour Chorib Ag Attaher, de la tribu Idnan.
Il est conscient que la communauté internationale est opposée à une telle solution, mais pour lui, l’indépendance doit être un but à long terme : « Si on signe un accord, cela veut dire que notre avis ne compte pas et que nous sommes un peuple à qui on impose les choses que nous ne voulons pas. Même si nous acceptons, ce ne sera pas pour longtemps ».
Les différents responsables des tribus de Kidal sont d’accord. Ils sont plus légitimes que les mouvements armés. « Les mouvements sont souvent obligés de nous consulter. Ils sont les flèches, mais nous, nous sommes l’arc », estime Zeïd Ag Hamzada, de la tribu des Taghat Mallet.
Si les auditions de la société civile sont terminées, certains, dont ces hommes de Kidal devraient rester à Alger quelques jours supplémentaires.