La semaine dernière, quatre hommes - un Rwandais et trois Tanzaniens - ont été reconnus coupables de tentative de meurtre. Ce mercredi après-midi, le juge a donc prononcé les peines : huit ans de prison, suivis d’une expulsion du territoire. Il s’agit d’une condamnation sévère. Le juge a estimé qu’il y avait des circonstances aggravantes. Les quatre hommes ne connaissaient pas la victime, et ont donc agi par appât du gain.
Ils ont tenté d’assassiner le général Nyamwasa une seconde fois quand il était blessé à l’hôpital. Et aucun des hommes n’a montré de remords durant les quatre ans qu’a duré le procès.
Interdiction de territoire
Ces huit ans de prison viennent s’ajouter aux quatre ans qu’ils viennent de passer en détention, le tout assujetti d’une interdiction de territoire. Cette dernière décision s’explique, selon le juge Stanley Mkhari, par le fait que ces hommes ont abusé des lois sud-africaines. « L’Afrique du Sud n’est pas un champ de bataille pour les criminels, a-t-il ainsi expliqué. Si vous êtes réfugiés dans ce pays, vous ne devez pas en abuser. Vous devez en respecter la souveraineté. Et par conséquent, en accord avec les nouvelles lois sur l’immigration, vous serez déclarés interdits dans ce pays. »
Les quatre hommes seront donc expulsés après avoir purgé leur peine. Leur avocate a d’ores et déjà indiqué qu’elle allait faire appel. Quant au juge, il a ajouté que l’Etat ne peut accepter que des hommes qui bénéficient de l’asile politique soient traqués en Afrique du Sud.