Ebola: au Congo, la sensibilisation comme premier rempart au virus

Le Congo n’a pas encore recensé un seul cas d’Ebola sur son territoire. Cependant, on estime que le pays, qui a été touché plusieurs fois par la fièvre hémorragique entre 2001 et 2005, reste exposé à la menace. Les autorités ont renforcé le budget du plan de contingence et ont invité la presse à jouer le premier rôle en matière d’information des populations.

Selon les autorités, le Congo fait face à une menace sanitaire. La région de la Likouala, frontalière de l’Equateur en RDC où l’on a recensé des cas d’Ebola, est particulièrement concernée. Car des sujets ouest-africains viennent régulièrement au Congo. Pour ne pas apeurer les populations, les autorités ont invité la presse à utiliser un langage approprié.

Le plan de contingence, lui, a été doté d’un budget de plus d’un milliard de francs CFA. La sensibilisation et la mobilisation sociale fonctionnent bien.

« La sensibilisation marche, explique le docteur Jean Vivien Mombouli du Laboratoire national. Maintenant, le ministère de la Santé estime que compte tenu du risque il faut étendre les activités à l’ensemble du territoire national. »

Par le passé, le Congo a connu des épidémies d’Ebola qui ont surtout décimé les grands singes du parc d’Odzala. « Les études effectuées, tout juste avant 2005, déclaraient qu’il y avait à peu près 40 000 grands singes. De 2005 à 2012 au moins 50% des grands singes ont été décimés », confirme le docteur Alain Ondzié, qui travaille pour l’ONG World conservation society (WCS).


 ■ Ebola : Des supporters de foot plutôt sereins

La Côte d'Ivoire rencontrait samedi soir la Sierra Leone lors de la première journée des groupes de qualification pour la CAN-2015. Les Elephants se sont finalement imposés dans un match qui a bien failli ne pas se jouer à Abidjan avec la menace Ebola. Les deux sélections n'avaient su que lundi, après des semaines de discussions, que la rencontre se tiendrait bien à Abidjan, après un veto décrété en août par les autorités ivoiriennes. Les spectateurs qui ont fait le déplacement hier étaient plutôt sereins.

« 3-1 pour la Côte d’Ivoire. Un quand même [pour] nos visiteurs, pour augmenter le moral, surtout qu’il y a Ebola là-bas. Donc il vaut mieux pas qu’ils aient trop de mal à ajouter », prophétisait un supporter ivoirien avant le match.

Sont-ils pour autant inquiets par la menace que représente le virus ? « Ebola, Ebola, c’est vrai mais bon. On a confiance en notre gouvernement qui a mis des dispositifs pour nous protéger, donc on ne peut pas abandonner les Eléphants à cause d’Ebola », explique fièrement un habitué, semble-t-il, des gradins. Un autre se dit plus méfiant : « Ebola, quand même, c’est grave, si on est arrivé jusqu’à 2 000 morts... »

Finalement, à l’issue des 90 minutes, le score fut plus serré que prévu, 2 - 1 en faveur de la Côte d’Ivoire dans un stade seulement rempli à moitié, non pas par peur du virus mais suite à des problèmes de billetterie. Les appréhensions liées à Ebola et aux matchs de qualifications ne sont pas terminées pour autant puisque dans cette poule figure aussi la RDC, un autre pays frappé par le virus meurtrier.

Partager :