C’est la première fois en 20 ans de démocratie qu’un tel incident éclate au Parlement. Sa présidente, Baleka Mbete, proche du chef de l’Etat, est bien décidée à sanctionner Julius Malema et ses partisans.
Un comité parlementaire a été chargé d’enquêter sur leur conduite, de décider s’ils sont coupables d’outrage envers le Parlement et s’ils doivent être temporairement suspendus. Ils sont accusés d’avoir scandé, « Rendez l’argent, rendez l’argent » - en référence au financement de la résidence privée du chef de l’Etat - tout en tapant du point sur les tables. Ils ont ensuite refusé d’évacuer la salle.
Autour du président, l’offensive s’organise. L’ANC, le parti au pouvoir appelle à des sanctions sévères. La ligue des jeunes de l’ANC a demandé à ses membres de se préparer à défendre physiquement la démocratie contre les anarchistes. Le parti communiste parle d’un cancer dangereux.
La ministre de la Défense est même allée jusqu'à qualifier l’incident de menace sécuritaire pour les parlementaires et pour l’institution, justifiant l’envoi de la police anti-émeute pour évacuer le parlement. Elle assure que des mesures ont été prises pour éviter pour qu’un tel chaos ne se reproduise. L’incident, retransmis à la télévision, a été particulièrement humiliant pour le président de la République, qui n’arrive pas à se défaire du scandale de sa résidence privée.