Tous les premiers responsables des mouvements armés du nord du Mali participent à cette réunion de Ouagadougou. L’objectif est d’aplanir les divergences nées de la présence de certains groupes, dits « proches de Bamako » aux prochaines négociations à Alger. « Cette fois-ci, on a vraiment voulu tirer les choses au clair et leur donner une dernière chance et il n’est pas question que l’on revienne en trois parties soit avec le gouvernement malien, soit avec le mouvement de l’Azawad », insiste Mohamed Ramadane, chargé des relations extérieures du Mouvement arabe de l’Azawad :
Les discussions de Ouagadougou se veulent franches et directes. Elles doivent aboutir à une harmonisation des revendications et à la mise en place d’une commission commune de négociation.
« On va parler à cœur ouvert, de manière franche et sincère pour que nous voyons vraiment toutes les possibilités afin d’harmoniser les points de vue des uns et des autres pour faciliter les discussions à Alger, explique Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA. Il n’y aura pas de tabou, il n’y aura pas de diplomatie. Nous allons parler entre frères et nous allons essayer ensemble d’harmoniser nos positions. »
La situation actuelle du nord du Mali requiert un engagement de toutes les parties selon Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, de la coalition des peuples de l’Azawad : « C’est très, très important que tout le monde soit ensemble parce que la situation qui prévaut dans l’Azawad aujourd’hui en particulier dans le Sahara ou le Sahel est très inquiétante, elle échappe à tout contrôle. » Selon les mouvements présents à cette réunion de Ouagadougou, les travaux se dérouleront sans l’appui de la médiation.