En 2013, la même mine d’or de Ndassima avait connu un drame identique, qui avait amené le président d'alors, le chef rebelle Michel Djotodia, à décréter un deuil national de trois jours. Alors, comment expliquer la répétition d'un tel accident ?
Pour le capitaine Ahmad Nedjad, porte-parole de l'état-major de la Seleka, ce sont les « miniers » qui sont en grande partie responsables. « Les gens ne respectent pas en quelque sorte les consignes des autorités sur place. Il y avait eu une instruction ferme ces derniers temps, qui disait que les "miniers" ne devaient pas travailler la nuit. Or ils sont partis la nuit, sans aviser les autres, et le drame s’est produit à 1h du matin. Ils étaient sur le chantier et soudain la terre s’est renversée sur eux. Au total, il y a 27 personnes qui ont trouvé la mort [deux corps n’ont toujours pas été retrouvés, NDLR]. Nous avons des éléments sur place, qui nous ont appelés. Ensemble, avec le préfet, nous sommes partis sur les lieux pour constater les faits. »
La mine d’or de Ndassima est la propriété d’une société canadienne, Axmin, qui a arrêté son exploitation en raison d’un trop grand nombre d’attaques par des hommes armés. Depuis, la mine est exploitée artisanalement par des milliers de « miniers », qui habitent dans les environs de la mine. Celle-ci devrait être fermée provisoirement, ont annoncé les autorités, en raison de la saison des pluies qui risque de provoquer de nouveaux éboulements.