Sur les trois ponts de Bamako, ce jeudi 21 août, la circulation était très fluide. Dans leur très grande majorité, les fonctionnaires maliens ne se sont pas rendus au travail. Les tribunaux sont paralysés. La presse d’Etat et une grande partie de la presse privée ont également respecté le mot d’ordre de grève lancé par l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Mali. Seuls trois journaux sur la vingtaine de titres que compte le pays sont sortis.
Dans deux hôpitaux de la capitale que nous avons visités, la grève est également suivie, mais un service minimum est sur place tout comme dans l’administration. Cependant, dans la quasi totalité des banques, les portes sont restées clauses. Aucun acte de violence n'a été constaté à Bamako ni à l’intérieur du pays – selon les témoins – où la grève est également suivie.
L’UNTM dénonce « la mauvaise foi » du gouvernement et parle de ses points de revendications à satisfaire. Ces derniers se résument à l’amélioration des conditions de vie et de travail. Du côté du gouvernement malien, on joue plutôt à l’apaisement, mais pour l’heure, précise le ministère du Travail, les caisses de l’Etat ne sont pas pleines pour satisfaire aux revendications des syndicalistes.