Il faut surseoir à la mise en place du gouvernement soulignait mardi soir le président du Conseil national de transition Alexandre Ferdinand Nguendet. Son message est clair : il y a un blocage politique en Centrafrique et seul un Premier ministre de large consensus peut débloquer la situation, a-t-il déclaré.
Pour sortir de l'impasse, Nguendet s'est rendu lundi à Brazzaville avec une délégation représentative des acteurs de la crise à Brazzaville. Objectif : trouver conseil auprès du médiateur, le président congolais Denis Sassou Nguesso. Signe de la cacophonie politique en cours en Centrafrique, ni la présidence, ni la primature n'avait été informé de ce voyage, ont-ils en tout cas expliqué à RFI.
Jusque-là le blocage semblait être associé à un nom, celui de Mahamat Kamoun. Le tout nouveau Premier ministre, ancien directeur de cabinet de Michel Djotodjia, est rejeté par les ex-rebelles de la Seleka, mais aussi par une partie de la classe politique et de la société civile centrafricaine. Le pays est maintenant sans gouvernement depuis une quinzaine de jours.
Dans l'avion qui rentrait de Brazzaville hier, mardi, était assise l'ambassadrice de RCA au Congo, dépêchée par le médiateur Denis Sassou Nguesso. Elle doit transmettre un message à la présidence centrafricaine. Si rien n’en avait filtré, mardi soir tard, Alexandre Ferdinant Ndenguet voulait rester optimiste et espérait qu'une solution se dessine dans les prochaines heures.