Pour l’avocat Thesigan Pillay, il ne s’agit pas d’un coup d’Etat mais bel et bien d’un piège. La police sud-africaine cherchait à piéger l’un des accusés, Etienne Kabila, un opposant au régime de Kinshasa qui prétend être le demi-frère de l’actuel président congolais.
Pour ce faire, un policier se faisant passer pour un mercenaire a contacté l’accusé numéro 4, lui promettant de l’argent pour qu’il le mette en contact avec Etienne Kabila. L’affaire s’est compliquée après une première rencontre entre le faux mercenaire et Kabila. Ce dernier, méfiant, a décidé de rompre tout lien.
L’accusé numéro 4 aurait alors monté de toutes pièces cette histoire de coup d’Etat, jouant le jeu du faux mercenaire dans le but de lui extorquer de l’argent. C’est à ce moment que les autres membres du groupe ont été recrutés et que des témoignages ont été inventés.
Telle est en tout cas la version de l’avocat principal, qui a passé la journée à démontrer que la thèse du coup d’Etat n’était pas crédible et qu’il s’agissait d’un piège qui a tourné en affaire d’argent. L’interrogatoire du policier doit continuer la semaine prochaine. Au total quatre avocats représentent les 20 accusés chacun avec des intérêts et une défense différente.