Ils sont une centaine à dormir dans le foyer d'Attécoubé. Au début du mois de juillet, après les premiers morts dus aux glissements de terrain, la municipalité a décidé, dans l'urgence, de détruire les maisons situées dans les zones les plus à risques pour éviter de nouveaux drames. La plupart des familles se sont logées chez des proches, les autres ont échoué au foyer.
Ramata Berthé louait un logement d'une pièce à une vingtaine de mètres de la lagune. Elle dort ici avec ses deux enfants, et supporte mal cette situation : « Les hommes dorment dans la grande salle en bas. Nous les femmes on dort ici. C’est un peu dur parce qu’il fait trop froid. Et puis j’ai des enfants, la nuit il y a les moustiques qui nous piquent. Ils disent qu’ils cherchent une solution donc on attend. »
L'Etat a mis en place un plan Orsec pour gérer ces déguerpissements et les dédommagements. Un programme qui a parfois du mal à s'appliquer sur le terrain. Quant aux sinistrés du foyer d'Attécoubé, la Première dame, Dominique Ouattara, leur a donné des médicaments et des équipements, notamment sanitaires. Mais jusqu’à présent ils ne les ont pas reçus.