Présenté le 25 juillet dernier, le projet de finances rectificatives est disponible notamment sur le site internet de l'Assemblée nationale malgache. Cette mesure de transparence a été saluée par bon nombre d’observateurs.
La priorité a été donnée au social, et donc à l’éducation et à la santé. Les ministères en charge de ces secteurs sont dotés des deuxième et troisième plus gros budgets ministériels, après celui des finances.
Concrètement, ces mesures sociales se traduisent par la rescolarisation de 500 000 enfants, l’embauche de 10 000 enseignants, ou encore la réouverture de 30 centres médicaux de base.
Les autres ministères bien dotés sont ceux de l'Agriculture, de la Défense et celui de la Gendarmerie.
Les parents pauvres du budget
A l’inverse, le ministère du Tourisme obtient le budget le plus faible du gouvernement. Cette mesure est étonnante lorsque les discours politiques affirment tous que le tourisme est l'un des secteurs privilégiés pour porter la croissance.
Le ministère de l'Environnement dispose, lui, d'un budget dans la moyenne basse. C'est pourtant ce ministère qui est en charge des aires protégées, et qui est en première ligne face aux trafics, celui du bois de rose notamment.
Sur ces deux derniers points, le ministre malgache des Finances joint par RFI, rappelle que « cette loi reste une rectification de celle, héritée du gouvernement précédent ».
Dernière donnée intéressante, la part des bailleurs de fonds étrangers dans ce budget d'investissement de l'Etat malgache s'élève à plus de 65 %.