En présidant la cérémonie officielle, le chef du gouvernement, Brigi Rafini, a surtout insisté sur le rôle de ce nouveau comité : « C’est l’élaboration du fichier électoral biométrique. Et donc, la conduite des opérations du recensement électoral et la réalisation de la liste électorale ». Contrairement au recensement électoral classique, le recensement électoral biométrique a ses exigences, avec notamment la présence physique des citoyens qui doivent laisser leurs empreintes.
Quatorze mois pour mener le rencensement
Une mise en place saluée par la classe politique. « C’est une confiance au niveau national, parce que le comité reflète un peu toutes les sensibilités politiques de la nation. Moi, je suis de l’opposition, par exemple, et c’est plus une œuvre nationale », confirme le délégué du CDS-Rahama, parti membre de l’opposition politique.
Le temps joue. Il faudra au mois quatorze mois pour aller au bout du recensement, selon le ministre de l’Intérieur Massaoudou Hassoumi : « Au plus tard, il faudra avoir le fichier avant fin septembre 2015. Nous en attendons des résultats corrects ». Après vingt ans de démocratie multipartiste, c’est la première fois que le Niger va expérimenter le fichier électoral biométrique.