Après la mort d’un patient atteint de la fièvre hémorragique à Lagos, vendredi 25 juillet, les autorités assurent mettre tout en œuvre pour prévenir toute propagation du virus Ebola dans la mégapole de Lagos.
Au Nigeria, « aucun autre cas »
« Le patient est décédé hier (vendredi, ndlr). Immédiatement, nous avons cherché à décontaminer l'hôpital. Le corps du patient à été mis dans un sac mortuaire et rapidement incinéré. Une heure après le décès, nous avons pris contact avec différentes personnes. Premièrement avec tout le personnel de l'hôpital qui a été en contact avec lui. Deuxièmement, avec les personnes qui ont été en contact avec lui au port. Enfin, nous avons alerté la population sur le virus Ebola et nous travaillons avec le gouvernement fédéral et d'autres organismes externes, comme l'OMS », a détaillé Olajide Idris, commissaire à la santé pour l’Etat de Lagos.
« Désormais, c'est le gouvernement fédéral qui suit la situation dans les aéroports et les ports. Un important dispositif de prévention et de contrôle est mis en place. Aucun autre cas positif au virus n'a pour le moment été découvert », assure Olajide Idris, qui insiste également sur le fait que, « l'important, c'est de détecter et d'emmener toutes les personnes qui se sentent mal et ont les symptômes d'Ebola. »
Au Togo : un cellule d'urgence activée
Le patient décédé à Lagos est un Libérien, venu de Sierra Léone, qui a transité par l'aéroport international de Lomé, le 20 juillet dernier. L’annonce de sa mort a provoqué un électro-choc au Togo, où il n’y a aucun malade déclaré jusqu’à maintenant. Samedi 26 juillet, les autorités ont pris plusieurs mesures. La cellule d’urgence est activée. Des centres de prise en charge des malades ont été créés pour prendre les éventuels malades en charge sur toute l’étendue du territoire. A l’aéroport international de Lomé, un centre d’isolement disposant d’une équipe opérationnelle pour le convoyage des prélèvements a été installé. Des mesures de traçabilité ont également été prises pour identifier et suivre tous les passagers qui ont débarqué ou embarqué avec le malade décédé au Nigeria.
Ces passagers seront suivis pendant vingt et un jours, selon le professeur Gado Napo-Koura, secrétaire général du ministère de la Santé. Dans les prochains jours, une mission de sensibilisation va parcourir tout le pays. En milieu de semaine, pour boucler la phase d’information, préfets, chefs de délégations spéciales et secrétaires préfectoraux de la santé seront rassemblés dans la capitale pour peaufiner les autres stratégies d’information sur le virus Ebola à mettre en œuvre dans les villes, villages et campagnes du Togo.
La menace de la maladie est prise au sérieux. Le communiqué du ministère de la Santé, à l’issue de la réunion de crise de ce samedi, conclut : « Votre santé et celle de vos proches dépend de la rapidité de votre réaction vis-à-vis de l’apparition des signes de la maladie. »