Parmi les points abordés au cours de cette réunion figure le budget du procès. Celui-ci n’a pas évolué. Il est toujours fixé à 8,4 millions d’euros, mais il a dû être réaménagé, car la phase d’instruction du procès est passée de 27 à 40 mois.
Autre aspect, le transfèrement de Ndjamena vers Dakar de deux présumés complices de Hissène Habré, arrêtés par les autorités tchadiennes il y a près d’un an. Dans un communiqué diffusé ce jeudi, les chambres africaines regrettent un statu quo et dénoncent en réalité des lenteurs du côté de Ndjamena. « Le Tchad ne joue pas le jeu », proteste un responsable de cette juridiction qui a émis un mandat d’arrêt international.
Au-delà de cette procédure, Dakar et Ndjamena ont signé l’an dernier un accord de coopération juridique. « Rien ne devrait s’opposer au transfèrement des personnes inculpées », souligne le communiqué. Or, les chambres africaines affirment avoir besoin de ces deux présumés complices de Hissène Habré pour notamment confronter leurs témoignages lors du procès.
Manque de volonté ou blocage juridique, côté tchadien on assure en tout cas faire de son mieux. « Les procédures sont en cours », affirme Béchir Madet, le ministre de la Justice. Joint par RFI, ce dernier soutient toutefois que ces deux personnes auraient dû être jugées selon la juridiction tchadienne.